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Faire face au syndrome d'épuisement professionnel ou burnout !

L’évolution des conditions et des organisations de travail est associée à une prévalence croissante des facteurs de risque psychosociaux susceptibles de porter atteinte à la santé à la fois physique et mentale. Le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas considéré comme une maladie dans les classifications de référence (CIM-10 et DSM-5). Il se rapproche d’autres situations non spécifiques telles que par exemple la souffrance au travail ou les effets du stress lié au travail. Après les affections de l’appareil locomoteur, la souffrance psychique causée ou aggravée par le travail est le 2e groupe d’affections d’origine professionnelle décrit dans la population salariée active française.



Définition

Le syndrome d’épuisement professionnel, équivalent en français du terme anglais burnout, se traduit par un «épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel» (Schaufeli WB and Greenglass ER. Introduction to special issue on burnout and health. Psychol Health 2001;16(5):501-10). Les travaux de Christina Maslach ont permis de concevoir le syndrome d’épuisement professionnel comme un processus de dégradation du rapport subjectif au travail à travers trois dimensions:

  • L’épuisement émotionnel

  • Le cynisme vis-à-vis du travail ou dépersonnalisation (déshumanisation, indifférence)

  • La diminution de l’accomplissement personnel au travail ou réduction de l’efficacité professionnelle

Manifestations cliniques et démarche diagnostique

Le burnout est un ensemble syndromique qui nécessite une démarche diagnostique. Celle-ci vise à caractériser la sévérité du trouble, son type diagnostique et ses liens avec les conditions de travail. Le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas une maladie caractérisée.


Ce syndrome peut se traduire par des manifestations plus ou moins importantes, d’installation progressive et souvent insidieuse, en rupture avec l’état antérieur, notamment (liste non exhaustive):

  • émotionnelles: anxiété, tensions musculaires diffuses, tristesse de l’humeur ou manque d’entrain, irritabilité, hypersensibilité, absence d’émotion; cognitives: troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration, des fonctions exécutives;

  • comportementales ou interpersonnelles: repli sur soi, isolement social, comportement agressif, parfois violent, diminution de l’empathie, ressentiment et hostilité à l’égard des collaborateurs; comportements addictifs;

  • motivationnelles ou liées à l’attitude: désengagement progressif, baisse de motivation et du moral, effritement des valeurs associées au travail; doutes sur ses propres compétences (remise en cause professionnelle, dévalorisation);

  • physiques non spécifiques: asthénie, troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques (type lombalgies, cervicalgies, etc.), crampes, céphalées, vertiges, anorexie, troubles gastro-intestinaux.

La démarche diagnostique permet de caractériser le syndrome en repérant des pathologies sous-jacentes éventuelles telles que, notamment, un trouble de l’adaptation, un trouble anxieux, un trouble dépressif ou un état de stress post-traumatique. Le risque suicidaire doit être particulièrement évalué. Cette démarche implique une recherche des facteurs de risque.


Un bilan somatique doit rechercher une pathologie organique associée qui aurait pu se manifester par certains des symptômes cités précédemment.


L’analyse des conditions de travail est faite prioritairement avec le médecin du travail, ou le centre de consultation de pathologie professionnelle.


Prise en charge et acteurs

La prise en charge vise à traiter le trouble identifié ainsi qu’à agir sur le contexte socioprofessionnel à l’origine du trouble. La prescription d’un arrêt de travail est le plus souvent nécessaire. Sa durée sera adaptée à l’évolution du trouble et du contexte socioprofessionnel.


Le médecin traitant coordonne cette prise en charge. Il prescrit si nécessaire un traitement en s’appuyant sur la démarche diagnostique et adresse éventuellement le patient à un psychiatre. L’intervention d’un psychiatre peut être sollicitée notamment pour réaliser un diagnostic psychopathologique ou une adaptation thérapeutique, prendre en charge un trouble sévère et poursuivre un arrêt de travail.


La prescription d’un traitement antidépresseur est uniquement recommandée dans le cadre de ses indications (troubles anxieux, troubles dépressifs).


Le traitement du trouble peut comporter une prise en charge non médicamenteuse fondée sur des interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles effectuées par un professionnel de santé ou un psychologue formé à ces techniques.


Un autre acteur envisageable

Un Coach Professionnel Certifié peut être sollicité pour favoriser l'analyse de la situation professionnelle du professionnel, la gestion de ses priorités, pour faire émerger des solutions, pour faire définir des objectifs et les atteindre. Le coaching est complémentaire de l’approche psychothérapique. Il peut éviter une psychothérapie ou, dans certains cas et à son terme, vous ouvrir à un travail psychothérapeutique.


Un professionnel peut être accompagné par un Coach Professionnel Certifié vers un changement, vers un équilibre et plus d'autonomie.


Le Coach Professionnel Certifié travaille avec le professionnel, devenu coaché, à partir d’objectifs concrets liés à sa situation présente. Ainsi, le coaching permet:

  • Un travail approfondi sur soi

  • Une meilleure gestion du stress et des émotions

  • Une amélioration de la confiance en soi et de la performance

  • Un dépassement des obstacles internes et externes au changement

  • Le développement du potentiel, des capacités et de la créativité

  • La résolution de difficultés et le suivi de projets personnels et/ou professionnels

  • Un bien-être, une progression et la réussite.

Le coaching est un accompagnement personnel et professionnel inscrit dans l’ici et le maintenant. Le Coach Professionnel Certifié part de la demande actuelle du coaché pour l'aider à trouver ses propres solutions, grâce à l’utilisation de techniques et d’outils efficaces issus de l’approche cognitivo-comportementale, de la systémique, de la PNL, de l’analyse transactionnelle, etc.

Le coaché est porteur du contenu des séances, le Coach Professionnel Certifié, quant à lui, est responsable du processus et garant du cadre.

Le coaching est une co-construction et un engagement. Il permet un travail approfondi sur soi-même: ses aptitudes, ses besoins, ses valeurs, ses habitudes de penser, ses ressentis, etc. Il aide le professionnel accompagné à mieux comprendre son fonctionnement, à prendre conscience des ressources sur lesquelles il peut s'appuyer pour sortir de ses difficultés, et à dépasser les “freins” qui l'empêchent d’avancer.

Chaque séance dure environ une heure. Le Coach Professionnel Certifié aide le coaché, d’abord, à définir clairement des objectifs précis, puis il l'accompagne pour les atteindre. Les séances sont espacées d’une à deux semaines, sauf si des rendez-vous plus rapprochés s’avèrent nécessaires. Entre les séances, des exercices pratiques lui sont donnés, car le travail effectué en séance se poursuit en continu, dans la réalité concrète.

Le but du coaching est d'aider tous les individus, homme ou femme, à retrouver la confiance et l’autonomie nécessaires à leur épanouissement tant professionnel que personnel, et à devenir de nouveau pleinement acteur de leur vie.

Le coaching est l’une des méthodes d’accompagnement qui permet l’émergence de réponses nouvelles face aux difficultés rencontrées. Il permet de:

  • Prendre du recul par rapport à une situation professionnelle, analyser les enjeux et les moyens dont dispose le professionnel pour retrouver un équilibre, se recentrer sur lui-même

  • Gérer son stress et prendre conscience du lien entre ses pensées (ruminations), ses émotions et ses comportements

  • Améliorer sa gestion du temps et l’organisation de ses activités, définir des priorités, fixer des buts réalistes et les atteindre

  • Prendre conscience de son potentiel et retrouver la confiance en soi nécessaire au lâcher-prise

  • S'ancrer dans le présent et être en capacité de se projeter dans l’avenir

  • Entreprendre son changement en se libérant de ses peurs, construire ses projets, qu’ils soient professionnels ou personnels

  • Résoudre ses difficultés relationnelles, apprendre à communiquer, à s'affirmer et à gérer les conflits.

  • Comprendre et réagir, mieux se défendre et rebondir

Source: Haute Autorité de Santé


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